[J’ai lu] Lancelot
J’ai profité des dernières vacances de Noël Pour rattraper un certain nombre de lectures en retard. Attendez vous donc à plusieurs billets de ce type dans les prochaines semaines (voire jours si je suis motivée).
Parmi les titres que je souhaitais rattraper, il y avait par exemple Lancelot de Jean-Luc Istin et Alexe paru aux éditions Soleil dont je m’étais arrêtée au premier tome acheté il y a de cela quelques années à la faveur d’une (superbe) dédicace d’Alexe. Il faut savoir que j’ai déjà lu/vu pas mal de choses inspirées plus ou moins librement du cycle arthurien passant du pire (Lancelot le premier chevalier de Jerry Zucker) au meilleur (Les dames du Lac de Marion Zimmer Bradley). Bref je n’étais pas sans repère par rapport à la légende du chevalier Lancelot du Lac.
Par conséquent c’est avec une certaine méfiance mêlée de curiosité que je me suis attaquée à cette nouvelle version de la légende de ce chevalier revisitée par Jean-Luc Istin (au scénario) et Alexe (aux dessins). Je n’irai pas par 4 chemins, j’ai été plutôt déçue par les 3 premiers tomes de cette saga (qui en contera quatre).
En effet, si le synopsis de départ s’avérait plutôt intéressant, quoique régulièrement usité dans bon nombre de films et de livres. Lancelot, en effet, nous est ici présenté comme étant une femme et non un homme. Le problème est que la mise en œuvre de ce point de départ est pour le moins poussive. En effet, cette épopée arthurienne manque cruellement de souffle (et parfois d’idées) et on se demande quel est le réel intérêt, si ce n’est d’attiser la curiosité des lecteurs, de faire de Lancelot une femme sans pour autant exploiter aucunement, ou si peu, cette particularité dans la trame narrative.
En effet, par un sortilège qui lui est propre, Viviane la dame du Lac fait croire à tout le monde et à Lancelot lui-même que ce dernier est un homme. Bref tout le monde voit le chevalier comme un garçon et ce dernier se perçoit aussi comme tel… Du coup il n’a pas vraiment à cacher son identité réelle aux autres.
Graphiquement, je dois bien reconnaître que le travail d’Alexe est plutôt plaisant et colle bien à l’univers moyenâgeux du titre même si l’on dénote quelques petites imperfections ici et là (des personnages qui se ressemblent trop par exemple et qui sur certaines cases peinent à être distingués les uns des autres). Malheureusement la forme ne suffit pas toujours à faire oublier un fond plutôt moyen.
Au final, vous l’aurez compris Lancelot est un titre qui m’a plutôt déçue. Par conséquent, sauf revirement de dernière minute dans le 4e tome, vous comprendrez qu’il ne fait pas partie des BDs que je vous conseille d’acheter les yeux fermés. Néanmoins si, vous êtes fans absolus du cycle arthurien, vous pouvez toujours y jeter un oeil.