[Oldies but Goodies] Ghost Trick
Toujours à la pointe de l’actualité vidéoludique, je vais aujourd’hui vous parler d’un titre sorti chez nous le… 14 janvier 2011 (c’était hier) et qui m’a marqué durablement à tel point que j’y rejoue régulièrement.
Ce titre, c’est Ghost Trick, un jeu DS (sorti également sur iOS) sorti un peu dans l’indifférence générale et issu de l’imagination de Shu Takumi, créateur également de la série des Ace Attorney (dont je ne suis pourtant pas une grande amatrice même si je leur reconnais volontiers des qualités) et dont on sent effectivement toute l’influence sur le titre.
De Phoenix Wright, Ghost Trick conserve un côté burlesque, des personnages hauts en couleur et… des dialogues parfois longuets. Il n’en demeure pas moins que le titre de Capcom possède une identité propre qui a largement su me charmer. L’action démarre tambour battant puisque, très vite, le joueur est placé dans la peau de Sissel, un fantôme récemment assassiné qui a perdu tout souvenir de son passé. Afin de comprendre le « pourquoi du comment », et alors qu’il n’a qu’une nuit avant de disparaître définitivement, ce dernier va alors s’impliquer dans le destin d’autres personnages susceptibles de l’aider à résoudre le mystère qui entoure les raisons et les circonstances de sa mort.
Concrètement, Ghost Trick se présente comme un puzzle-game, dans lequel notre héros doit faire tout son possible pour sauver les victimes de meurtre qui ne manquerons pas de s’accumuler tout au long de la nuit.
Pour cela, il possède deux types de pouvoir : celui de remonter remonter le temps exactement 4 minutes avant le décès de chaque victime et celui de pouvoir intervenir sur les objets de l’environnement (vie ce que l’on appelle des tours de fantômes) pour faire en sorte que le destin de chacun ne se produise pas.
En d’autres termes, l’objectif, pour chaque mission est de comprendre les tenants et les aboutissants qui ont entraîné la mort du protagoniste puis d’intervenir sur les éléments du décors pour modifier puis éviter ce destin
Si dans le premier chapitre, qui sert en fait de tutoriel, toutes les informations qui sont données au joueur peuvent sembler un peu complexes, en pratique tout est relativement intuitif. L’ensemble des commandes se gère au stylet assez simplement même si dans certains chapitres, un certain doigté et un bon sens du timing sont indispensables à la réussite de la mission.
Plutôt inventif, le gameplay donne déjà une touche particulière au titre et ce même si, il faut l’admettre, il peut apparaitre répétitif à au long des 18 chapitres qui compose le titre. En fait, là où Ghost Trick se révèle vraiment magistral (et je pèse mes mots) c’est sur sa mise en scène et son scénario. Ce dernier arrive en effet, à être à la fois drôle, touchant et parsemé de rebondissements que l’on n’avait pas vu venir et, ce même jusqu’à sa toute fin.
A la tristesse et la mélancolie des situations se dispute un côté burlesque qui marchait déjà très bien dans la série des Phoenix Wright et qui réside notamment dans une galerie de personnages hauts en couleur magnifiquement animés. A ce titre, au risque d’être redondante, je voulais vraiment souligner la qualité de cette animation magnifiquement détaillée, qui, il me semble, n’a pas d’équivalent sur la portable de Nintendo ni sur sa grande soeur d’ailleurs. Le détail de chaque personnage qui possède vraiment son style propre est vraiment époustouflant et on ne peut que saluer, sur ce point le travail de l’équipe de développement.
Par ailleurs, il faut également remarquer tout le travail effectué sur la bande son du titre qui est tout aussi réussie que le reste du jeu dont elle renforce encore un peu plus l’ambiance si particulière.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré Ghost Trick et j’en suis presque la première surprise tant je suis facilement lassée des jeux trop “bavards”. Mais son ambiance, son gameplay et son scénario ont su me charmer jusqu’à la fin tant et si bien que c’est presque avec regret que j’ai terminé le jeu. Un must-have pour tout joueur mobile qui se respecte.