[J’ai joué à] Spec Ops: The Line
S’il y a bien un type de jeu que j’évite soigneusement c’est bien les jeux de guerre (je pense notamment aux titres comme Call of Duty) dont, trop souvent, le scénario (quant il existe) diffuse de manière trop manichéenne des idéaux, à mon sens, nauséabonds.
Aussi je n’avais pas vraiment prêté d’attention particulière à Spec Ops: The Line dont la jaquette n’avait vraiment aucune raison de me donner envie d’investir. C’est l’excellente critique du jeu dans le podcast de Silence on joue ainsi qu’une promotion sur Steam qui auront achevé de me convaincre.
Je ne l’ai vraiment pas regretté car le titre sort suffisamment du lot pour être intéressant
Si vous aimez les histoires de soldats héroïques et quasi invincibles, vous n’aimerez pas l’épopée tragique des soldats Spec Ops the Line. Plongés dans le chaos d’un Dubaï dévasté pour ce qui ne devait être qu’une simple mission de reconnaissance, le Capitaine Walker et son équipe (composées du lieutenant Adams et du Sergent Lugo) ne s’attendaient certainement pas à devoir faire face à ce qui s’avère être pour eux, l’enfer sur terre.
Perdus dans un Dubaï qui a perdu son prestige d’antan pour devenir un véritable charnier, les 3 compagnons vont devoir affronter une situation plus que confuse qui vous force à affronter des troupes sensées être dans votre propre camp et même à prendre des décisions dont les conséquences risquent d’ébranler la santé mentale de votre escouade.
Vous l’aurez compris , le jeu de Yager a le bon goût de proposer un scénario plus travaillé qu’à l’accoutumé qui n’oppose pas les gentils héros (américains) aux méchants terroristes, envahisseurs, étrangers (rayez la mention inutile) mais propose une trame plus subtile agrémentée de long moments de doute. Ces derniers sont d’ailleurs soulignés par les dissensions qui se font sentir dans la “team Delta” dont les membres s’opposent régulièrement sur les choix moraux et stratégiques à faits dans votre aventure.
Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas sentie impliquée comme cela dans la trame d’un jeu de guerre et pour le coup Spec Ops: The Line s’est avéré être, tout au long de son scénario, une agréable surprise que j’ai presque fini d’une traite.
Graphiquement, Spec Ops The Line n’impressionne pas vraiment, loin de là, la faute notamment à pas mal d’aliasing notamment sur PC. Néanmoins ce Dubai engorgé par le sable et les hôtels luxueux qui parsèment la ville donnent lieu à des environnements de combats plutôt classe. Si l’on ajoute à cela une bande son très rock imposée par les radios qui disséminée ici et là, vous comprendrez que Spec Ops propose une ambiance bien particulière qui au final, participe aussi à son charme.
Côté gameplay, le titre est plus classique et rien ne viendra changer en profondeurs les habitudes du joueur habitués aux TPS. Vous vous cachez derrière une voiture, un pneu, une caisse, un mur (rayez à nouveau la mention inutile) et vous canardez les ennemis qui ont le bon goût de montrer le bout de leur fusil. Bien sûr vous pouvez également donner des ordres à vos coéquipiers (ce qui est utile lorsque l’on a un sniper dans l’équipe) et faire un peu de nettoyage à l’aide de grenades.
Derrière un titre globalement bourrin, et un peu répétitif sur la forme, Yager nous offre avec Spec Ops: The Line une jeu qui a l’intelligence de sortir des sentiers battus et rebattus du genre. Fort d’un scénario vraiment captivant qui vous encouragera à vivre l’aventure jusqu’au bout, ce titre est vraiment digne que l’on s’y attarde.
D’ailleurs s’il vous fallait un argument en plus pour craquer, Spec Ops the Line est actuellement à petit prix sur toutes les machines.