Le retour de la vengeance de Lara Croft
Après un week end sportif de bien éprouvant, j’ai profité d’un dimanche pluvieux pour aller voir non pas le dernier Spielberg mais la nouvelle adaptation au cinéma des aventures de la célèbre aventurière Lara Croft sobrement intitulée “Tomb Raider”.
Honnêtement je n’en attendais pas grand-chose et j’irai même jusqu’à dire que j’ignorais son existence jusqu’à ce qu’un article malheureux du Figaro (qui prouve à quel point il n’a rien compris au film et pourtant le niveau n’est pas élevé) me fasse découvrir qu’une adaptation du reboot de la série était sortie au cinéma. Bilan des courses, j’ai passé un bon moment devant un film certes un peu cheap mais qui en définitive ne se prend pas pour autre chose que ce qu’il est, un divertissement d’aventure.
“Sept ans après la disparition de son célèbre père, Lara Croft, vingt-et-un ans, refuse de prendre la direction de l’entreprise familiale et gagne sa vie en tant que coursière à vélo à Londres.
Mais un jour, Lara hérite d’un artefact de son père et y trouve la clé pour accéder à une pièce secrète conservant les secrets de ce dernier. Elle découvre une vidéo dans laquelle son père avoue avoir découvert un tombeau, la Mère de la Mort, où est enterré la reine Himiko sur l’île du Yamatai au sud du Japon et en plein cœur de la mer du Diable. Sur cette île, une organisation qui se fait appeler la Trinité cherche le tombeau et pourrait donc mettre le monde en danger.
Accompagnée du capitaine Lu Ren, Lara décide de partir enquêter pour empêcher que le tombeau tombe dans les mains de la Trinité. Mais l’expédition va vite basculer en tragédie et se transformer en lutte pour survivre.”
Basé sur le reboot de la série de jeux vidéo en 2013 (qui lui-même lorgnait de plus en plus vers la série Uncharted pour mon plus grand plaisir), ce nouvel épisode se concentre moins sur la plastique de son héroïne principale que sur ses premiers pas d’aventurières et la mayonnaise prend plutôt bien. Derrière un scénario somme toute classique, le film Tomb Raider qui nous est ici offert est vraiment plaisant : le rythme est là, les scènes d’actions sont bien ficelées, et la nouvelle Lara est d’ailleurs assez « badass ». Bonne nouvelle, on nous épargne ici le phénomène de « male gaze » et les plans libidineux sur certaines parties de l’anatomie de l’héroïne qui devient enfin un personnage à part entière.
Côté contenu, le film reprend la trame principale du jeu dont il s’inspire et donc la légende de la Reine solaire Himiko, mais en expurge toutefois le côté fantastique ce que j’ai trouvé personnellement un peu dommage. C’est d’autant plus regrettable que le film devient moins intéressant lorsque Lara pénètre la tombe qu’elle était venue chercher (et qui manque cruellement de moyens). Par contre le voyage initiatique de Lara est, de son côté, plutôt bien retranscrit (par exemple lorsqu’elle doit lutter pour survivre), on est vraiment dans l’idée du reboot de la série et ça fait plaisir.
A noter d’ailleurs que les plus fanatiques de la série pourront s’amuser à collecter les Easter Eggs qui se cachent un peu partout dans le film (quitte à le faire un peu grossièrement).
Côté casting, si Alicia Vikander assure plutôt bien, je ne vous cache pas que je n’ai pas été époustouflée par le jeu des acteurs et notamment par Walton Goggins (qui joue le rôle de Mathias Vogel) qui semble perpétuellement ahuri de ce qu’il voit. Par contre je reste intriguée par la présence de Kristin Scott Thomas (une actrice que j’admire beaucoup) dont le personnage semble promis à évoluer dans de futures suites.
Au final, que retenir de ce retour de Tomb Raider sur grand écran? et bien tout simplement que le film de Roar Uthaug est tout à fait regardable (c’est déjà une réussite en soit) et s’avère même être un bon divertissement du dimanche pour qui a un peu de temps. Je n’irai toutefois pas jusqu’à recommander d’aller payer une place de cinéma plein pot pour le voir.